Sport Santé – Thomas Zirn : “ On mange moins bien quand on est confiné, lorsqu’on n’a pas le moral ”

Qu’ils soient jeunes ou moins jeunes, professionnels ou amateurs, l’alimentation joue un rôle essentiel chez les sportifs. Au-delà de la quête de performances, c’est avant tout la volonté de rester en bonne santé qui nous pousse à changer nos habitudes du quotidien et repenser totalement notre façon d’aborder l’alimentation.

Alors que les différents confinements depuis presque 1 an nous ont contraint à une forme de sédentarité, de nouvelles problématiques quant à notre hygiène de vie ont émergé. Tout d’abord au niveau de l’impact concret du confinement sur notre alimentation, selon une étude Ifop pour Darwin Nutrition 57 % des français ont connu une prise de poids durant le premier confinement. On constate par ailleurs un impact important du confinement sur la pratique sportive : 38% de l’ensemble des Français a réduit son activité physique durant cette période selon une étude INJEC et le CREDOC.
Pour Thomas Zirn, à la fois diététicien et joueur de haut niveau à l’APH que nous avons rencontré : « On le voit d’autant plus avec le Covid, les corps sont plus marqués par le manque d’activité physique pendant le confinement, mais aussi à cause de l’impact de la nutrition. On mange moins bien quand on est confiné, lorsqu’on n’a pas le moral. »

Si cette prise de conscience générale sur les bienfaits du sport et de l’alimentation existe depuis de nombreuses années, elle est aujourd’hui on ne peut plus actuelle et pousse les professionnels à chercher des alternatives afin de promouvoir une hygiène de vie saine. La limitation des déplacements et l’offre sportive extrêmement réduite participent à cette dynamique. “Je trouve qu’il y a de plus en plus de choses accessibles sur internet avec des youtubeurs, instagrameurs qui sont très motivants et qui mettent l’accent sur l’activité physique à la maison. Ce que je recommande, c’est d’essayer de continuer à bouger, c’est-à-dire d’aller marcher, de continuer à faire des exercices de monter et descendre les escaliers à la maison de temps en temps, garder en fait cette activité quotidienne”, nous lâchait le diététicien amiénois.

Si tout le monde est plus ou moins impacté, Thomas Zirn, qui intervient régulièrement à l’université d’Amiens Picardie, constate néanmoins que le public étudiant est particulièrement impacté par l’inactivité physique et la malnutrition “on voit qu’ils se font beaucoup livrer, qu’ils ne bougent plus beaucoup et qu’ils ont du mal à remanger correctement”.

Afin de lutter contre l’aggravation de cette situation, il recommande une dépense énergétique quotidienne d’environ 7000 pas par jour, soit trois ou quatre fois 15 minutes de marche. “On s’est rendu compte que certains sportifs étaient considérés comme sédentaires, même des gens qui font du sport tous les jours, parce que leur dépense énergétique est importante sur la séance de sport mais elle est quasi nulle sur le reste de la journée”.

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Léandre Leber et Dorian Martin-Maisse

Crédit Photo : Léandre Leber