ARBITRAGE : S’orienter en tant qu’arbitre, une possibilité !

Devenir arbitre peut être une réelle opportunité si l’on n’a pas le niveau pour devenir joueur professionnel, c’est en tout cas l’avis de Serge Rolkowski, animateur du bassin amiénois au niveau de l’arbitrage dans le handball.

Serge Rolkowski, est un animateur dont le rôle est de former des JAJ (Juge Arbitre Jeune), c’est-à-dire qu’il forme les arbitres. Afin d’avoir les bases de l’arbitrage, « il y a des écoles d’arbitrage qui sont dans les clubs, donc il y a une personne qui forme des arbitres sur la base du règlement d’arbitrage. » Ensuite, quand certains jeunes ont un potentiel « moi avec mon équipe de JAJ, on va les voir sur 3 ou 4 matchs, on les évalue, et quand ils font une bonne prestation, on les convoque sur des formations. » En effet, Serge et son équipe font « 5 journées de formation par an. » Si durant ces 5 journées, certains jeunes ont évolué et qu’ils répondent aux attentes de la région, ils sont « envoyés à la Ligue des Hauts-de-France pour poursuivre leur formation afin d’être arbitres de haut niveau. » nous précise Serge Rolkowski. Les formations se font le plus souvent à Camon, au siège du comité de la Somme de handball ainsi qu’à Abbeville. Cette nouvelle étape de la formation dure quant à elle 1 an. Concrètement, dès que les jeunes sortent de l’école d’arbitrage de leur club, ils sont gradés JAJ T3, ensuite ils sont « formés pour qu’ils passent T1 et T2. Donc nous on les valide au niveau du bassin de ville quand on les reçoit à la ligue. » Il faut savoir que « les arbitres jeunes exercent seulement des jeunes, c’est-à-dire qu’un gamin (sic) de 18 ans il va arbitrer des équipes en-dessous de son âge. Il ne peut pas arbitrer des gens plus vieux que lui, parce que sinon les adultes vont vouloir prendre le dessus sur le gamin. »

Un arbitre est considéré comme quelqu’un d’assermenté, donc les lois ont bien évolué là-dessus.

Aujourd’hui, être arbitre peut être vraiment compliqué, avec les insultes et les menaces qu’ils reçoivent régulièrement durant des matchs. Nous avons demandé à Serge Rolkowski si les jeunes étaient assez protégés sur ce point-là. Il nous assure qu’ils sont en compagnie « d’un accompagnateur » et qu’ils ne vont « jamais arbitrer tout seul. » Quand ils arbitrent dans leur club, ils sont protégés par les gens du club. Quand ils sont à l’extérieur, « il y a un suiveur d’arbitre, il y a quelqu’un qui est avec eux. » Il faut savoir « qu’un arbitre est considéré comme quelqu’un d’assermenté, donc les lois ont bien évolué là-dessus. » Dès qu’il y a un litige, « nous on demande de noter ça sur la feuille de match et après ça passe par la discipline. » Depuis 5 ans, les lois ont vraiment évolué sur ce sujet.

J’ai des jeunes sur le terrain ils n’avaient pas le niveau mais par contre au niveau arbitrage ils étaient très bons.

Pourquoi est-ce une opportunité ?

Il y a des jeunes qui veulent devenir joueurs professionnels qui n’arrivent pas à atteindre le niveau nécessaire, mais qui sont très bons au niveau arbitrage, comme nous le précise Serge Rolkowski. « J’ai des jeunes sur le terrain ils n’avaient pas le niveau mais par contre au niveau arbitrage ils étaient très bons. » Effectivement, il y a des « joueurs qui vont rester au niveau départemental ou régional alors que dans l’arbitrage ils vont aller jusqu’en national. Ils vont arbitrer des matchs nationaux, des championnats de France. »

De plus, depuis certaines années, l’arbitrage a évolué, notamment avec les nouvelles technologies et techniques. Grâce à ces avancées, aujourd’hui il est beaucoup plus facile de se former dans ce domaine « par exemple nous pouvons regarder des vidéos alors qu’avant on ne pouvait pas on faisait ça sur papier. » Dans le futur, Serge Rolkowski espère « qu’il y aura encore d’autres améliorations » et qu’il y aura « plus de respect envers les arbitres. J’espère que la mentalité s’améliorera. »

Dorian Martin-Maisse et Leandre Leber

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