Bénévolat : Une aide essentielle pour les clubs

Responsable technique au club de l’Esclam gym, Laetitia Pozzo Di Borgo nous parle du bénévolat « compliqué » au sein du club de gymnastique artistique.

« Il est de plus en plus difficile de trouver des bénévoles« , c’est la première phrase dite par Laëtitia lors de notre entretien. Au sein du club de l’Esclam Gym il y a 6 salariés et les bénévoles, eux, sont majoritairement présents au conseil d’administration du club. Pour elle cela est dû au fait que les bénévoles d’aujourd’hui « ne font plus rien sans rien« , c’est à dire qu’ils attendent une certaine reconnaissance de leur travail, « un retour sur leur investissement« . Malheureusement c’est l’essence même du bénévolat : donner de son temps quand on le peut sans contrepartie. Or les clubs amateurs et les associations vivent grâce, à l’aide, de leurs bénévoles, « c’est indispensable » nous confie-t-elle. De plus, lors des journées portes ouvertes ou lors de manifestations ou galas organisés par l’Esclam, Laëtitia nous raconte que les bénévoles présents sont des « bénévoles occasionnels« , c’est-à-dire « qu’ils sont présents 1h voir 2h et ça s’arrête là […] c’est difficile de trouver des gens réguliers car il y a le travail, la vie active, la famille…« 

« On demande aussi de plus en plus de savoir faire car le niveau technique augmente, les bénévoles doivent donc être formés et comme la plupart ont déjà un travail à côté, passer le week-end en formation ce n’est pas agréable » enchaîne Laëtitia. Pour pallier ce problème de bénévoles, l’Esclam Gym a donc professionnalisé au maximum les encadrements « pour satisfaire au mieux les besoins du club« . Cette solution induit alors une diminution progressive du nombre de bénévoles au sein du club ces dernières années. Il faudrait donc pour l’Esclam, soit « proposer différents créneaux horaires sur toute la journée et donc demander beaucoup plus de temps aux bénévoles« , soit « regrouper tous ces créneaux horaires mais cela demande beaucoup plus de bénévoles« .

« Il faut travailler avec les jeunes, leur montrer l’intérêt du bénévolat« 

Pour la responsable technique du club, le futur du bénévolat ne sera pas simple, « ça dépend beaucoup de comment vont évoluer les mentalités je pense« . Pour elle, les clubs et associations ont un rôle primordial à jouer : manifester leur envie et leur besoin de bénévoles, « il faut encore plus communiquer sur le sujet […] si l’on veut que le bénévolat redevienne important. Il faut travailler avec les jeunes, leur montrer l’intérêt du bénévolat » . Mais cela n’empêche pas au gens désireux de bénévolat de faire le premier pas, « de se faire connaître au près des clubs aussi« . « Il faut aimer l’action que l’on a choisie, et ne pas la prendre par nécessité » nous dit-elle enfin.



Hugo Degl’Innocenti et Leandre Leber
Crédits Photos : GazetteSports