ARBITRAGE – Haltérophilie : Liana arbitre par passion et pour son club
Le SCHAM dispose désormais d’une nouvelle arbitre, Liana Sargsian, diplômée lors de la finale de Nationale 2.
Cette Amiénoise de 25 ans a une vie bien remplie. A la fois haltérophile et à présent arbitre nationale, elle est la figure du bénévolat au sein du SCHAM. Donnant de son temps pour à la fois vibrer de sa passion et en apprendre davantage sur son sport, Liana Sargsian est aujourd’hui une haltérophile accomplie et épanouie dans sa discipline.
Pourquoi et comment êtes-vous devenue arbitre ?
Dans un premier temps, je suis athlète d’haltérophilie. Tout d’abord, je suis devenue arbitre régionale pour pouvoir soutenir mon club et m’investir. Je voulais avoir le profil le plus complet en haltérophilie. Au bout de trois, quatre ans, j’ai voulu évoluer et j’ai passé la partie théorique de l’arbitrage national. Enfin, samedi dernier, j’ai passé la partie pratique pour devenir arbitre national, dans le but de perfectionner mon profil. Connaître les règles de sa discipline apporte beaucoup quand on est athlète.
Quel est le rôle précis d’un arbitre, en haltérophilie ?
Le rôle est le même que dans toutes les disciplines, c’est-à-dire respecter et faire respecter les règles, juger et éviter que le sportif ne commette une faute. Dans l’arbitrage en haltérophilie, nous sommes obligés d’être trois pour avoir chacun un angle différent de la performance. L’arbitre juge pour savoir si les essais sont validés ou non et si l’athlète commet une faute.
Quand je fais un choix, je l’assume
Liana Sargsian
Les athlètes ou les spectateurs contestent-ils parfois les décisions d’arbitrage ?
On peut faire des erreurs. Par exemple, le week-end dernier, quand on passait nos diplômes, on était jugé par un jury. Une fois, durant l’examen, ils ont invalidé notre résultat. À part ça, lors des compétitions, nous sommes donc trois arbitres. Quand on valide un essai, une lumière verte s’allume. Si on ne le valide pas, c’est une lumière rouge. Un athlète peut ne pas être d’accord mais cela ne changera pas la décision prise. Personnellement, un athlète ou bien le public peuvent contester ma décision, être en colère, ça ne m’atteindra pas. Après, cela est propre à chacun, mais personnellement quand je fais un choix, je suis convaincue et je l’assume.
Quelle est votre fierté en tant qu’arbitre ?
Ma fierté en tant qu’arbitre est de connaître les règles par cœur. Je les fais appliquer et je me les applique à moi-même. Cela me permet également de soutenir mon club, le SCHAM. À chaque fois que l’on se présente à une compétition, on est obligé d’être accompagné d’un arbitre. Alors plutôt que d’en payer un, avoir un arbitre au club permet de ne rien débourser. Je suis bénévole et je fais ça par passion.
Quelles sont les conditions strictes à remplir pour devenir arbitre ?
Il y en a plusieurs. Pour être arbitre régional, c’est un peu moins strict. Cependant, pour être arbitre national, il faut juger au minimum cent essais. Sur les cent passages, on n’a le droit qu’à cinq erreurs, sinon nous n’obtenons pas le diplôme. Enfin, nous avons une tenue obligatoire : les garçons ont un costume bleu marine, une chemise blanche, avec une cravate et un macaron avec le titre d’arbitre d’inscrit. Les filles elles, ont un haut et un bas de costume, une chemise blanche et un foulard.
Existe t-il des remarques misogynes à l’encontre d’une arbitre féminine ?
Je n’ai jamais reçu quelconque remarque. C’est vraiment un sport de respect mutuel entre les hommes et les femmes. On respecte le choix de l’arbitre, qu’importe son genre et je trouve cela important.
Quels sont vos objectifs pour l’avenir ?
Pour le moment, je n’ai pas d’objectif pour mon avenir proche en tant qu’arbitre. Je trouve qu’arbitre national, c’est déjà un bon niveau. Pour le moment, je vais rester focalisée sur ma carrière d’athlète et continuer de progresser. Puis, quand je serai plus âgée, pourquoi ne pas reprendre les examens d’arbitrage et devenir arbitre international. Seul l’avenir nous le dira !
Julie Michel
Crédit photo : DR SCHAM