FOCUS CLUB : BASKET-BALL – L’US Boves BB, la jeunesse comme moteur
Après avoir relancés l’US Boves Basket-Ball il y a 3 ans, Danyl Leprêtre président du club, nous à accordé un entretien.
Vous pouvez nous parlez de l’actualité récente du club ?
Le 16 mars on organise les finales du challenge Benjamins Hauts-de-France. Ça a lieu chez nous comme l’an dernier. On a la chance et l’honneur que la Ligue des Hauts-de-France nous reconduise sa confiance. Il y a aura également les finales de Coupe de Somme les 18 et 19 juin qui se dérouleront à Boves pour les catégories U15, U17, U20 et Seniors, masculins et féminins.
Combien d’équipes compte le club ?
On a 13 équipes engagées en championnat. On est le seul club du département à être représenté dans toutes les catégories masculines : U11, U13, U15, U17, U20 et seniors. Malheureusement en féminin c’est encore compliqué. On n’a que des U11 et des seniors filles. On a également une équipe U13 mixte étant donné que le comité de la Somme nous autorise à faire une équipe mixte dans cette catégorie. Le secteur féminin est encore en développement.
Vous pouvez m’en dire un peu plus sur l’équipe senior du club. À quel niveau elle évolue ?
Elle évolue en R2 avec le projet et l’ambition de monter en R1. C’est un projet à court terme, l’ambition c’est de monter cette saison. Depuis la création du club, on est monté d’un niveau tous les ans. De D1 on est monté en R3, puis en R2. Actuellement on est 1ers du championnat. On est très bien classé pour réussir à monter.
Comment se passe la gestion de la crise sanitaire cette année pour vous ?
La gestion du covid a été très compliquée, on a dû s’adapter à tous les protocoles mis en place. Des protocoles qui changeaient beaucoup donc il a fallu s’adapter semaines après semaines. On a eu de la chance contrairement aux deux années précédentes de pouvoir continuer à jouer donc ça c’est quand même très bien pour nos jeunes. Il a quand même fallu gérer tout le protocole Covid et ça a été difficile à suivre au quotidien. Sur un club de 196 licenciés vous imaginez bien qu’il y avait quand même une grosse majorité de cas covid ou de cas contact, ce qui implique que vous devez parfois faire tourner les entraînements avec 2 ou 3 personnes.
Justement, vous parlez de votre nombre de licenciés, comment a-t-il évolué depuis le début de la crise sanitaire ?
On est dans la dynamique de reconstruction du club. On a repris le club il y a 3 ans maintenant. L’an dernier, on était 157 licenciés et cette année on est 196. On a gagné des adhérents et c’est dû au fait que le club se structure de plus en plus. Nos équipes montrent de très bonnes choses sur le terrain que ce soit en garçons ou en filles. Les filles sont elles aussi classées 1ères dans leur championnat. Les U20 sont premiers du championnat élite Hauts-de-France. Toutes nos équipes performent à leur niveau. On arrive à restructurer le club et à faire un peu de pub autour de nous pour avoir de plus en plus de licenciés.
On a 58 licenciés qui sont à l’école de basket qui est labellisée. Ça fait donc 1/4 du club représenté par des tous petits. C’est ce qui composera nos effectifs plus tard donc c’est hyper intéressant d’avoir autant de jeunes de moins de 10 ans. Après pour le reste des catégories c’est assez équilibré sauf en seniors où on a 3 équipes. On est sur des groupes de 12 personnes par catégorie sauf en U20 et seniors. En U20 on a deux équipes.
La crise sanitaire a-t-elle eu un impact financier sur le club ?
Oui, à la fois négatif et positif. Le côté négatif c’est que malheureusement on a beaucoup de sponsors qui nous ont aidé au début de la création du club et qui n’ont pas pu forcément continuer avec nous. Certains ne peuvent plus nous aider financièrement car il faut d’abord qu’ils sauvent leur entreprise ce qui est compréhensible. Malheureusement, on a certains sponsors qui ont été obligés de mettre la clé sous la porte. A contrario on a des nouveaux adhérents qui ont pu aider à récupérer des nouveaux sponsors, à créer des nouveaux contacts, des nouveaux liens avec d’autres entreprises qu’on n’avait pas avant. Mais ça a été, et ça reste, compliqué parce que pour la majorité de nos sponsors ça a été une période très compliquée.
Financièrement on arrive à tenir parce qu’on a fait attention pour ne pas mettre en danger le club
Aujourd’hui le club a réussi à sortir de cette mauvaise période ?
Oui dans l’aspect général. Sur le plan sportif ça se passe très bien. Sur le plan financier ça se passe bien aussi parce qu’on a zéro salarié. On n’a pas de personnes rémunérées, que ce soit les entraîneurs ou les joueurs, tout le monde est bénévole donc quand la saison s’est arrêtée l’an dernier on n’avait pas d’engagement financier auprès de quelqu’un donc on n’a pas dépensé l’argent qu’il y avait dans les caisses. Ça nous a notamment permis cette année de faire des licences à prix réduit en offrant en plus le maillot à chacun des adhérents du club. Financièrement on arrive à tenir parce qu’on a fait attention pour ne pas mettre en danger le club.
C’est un club que vous avez relancé il y a 3 ans. Est-ce que vous trouvez que c’est difficile d’exister à côté de l’ASCBB ou l’ESCLAM ?
C’est difficile oui et non. C’est la première fois de la saison qu’on se parle, forcément ils attirent plus la lumière que nous. Quand on a un club comme Longueau en N2 ou l’ASCBB en N3 forcément les projecteurs sont plus tournés vers eux que vers nous ce qui est totalement logique. Sur le plan médiatique on peut dire que c’est difficile. Après on ne propose pas les mêmes choses. Si on travaille correctement, on n’a pas forcément à être en concurrence.
Justement quelles sont les différentes choses que vous proposez. J’imagine que pour vous démarquer vous avez un axe de développement différent de ces clubs-là. Quel est cet axe ?
Depuis la création du club notre axe de développement c’est la catégorie U20. On est le seul club de la Somme à avoir une équipe U20 en U20 élite Hauts-de-France. On a même dû créer une équipe B cette année. Cette catégorie nous permet d’être attractifs pour certains jeunes. On a par exemple pu faire venir Ethan Houblon de l’US Roye. Il fait 2m10, et ne serait jamais arrivé dans le club si on n’avait pas eu d’équipe U20 attractive. Aujourd’hui il a été repéré par un centre de formation de Pro A. La création du club est partie de ce projet-là. On voulait lancer ça dans un club à côté de chez nous, qui avait la structure pour le faire et qui aurait pu être porteur de ce projet mais ils n’en ont pas voulu. Donc on a créé ce projet-là pas très loin de chez eux et ça fonctionne. Aujourd’hui ça nous ramène beaucoup de monde dans la salle. On peut se féliciter d’avoir une base de supporters fidèles qui est présente à tous les matchs U20 et Seniors. Ça ne fait aucun doute que leur apport est important.
L’équipe U20 est donc l’équipe mise en avant par le club, vous n’avez pas peur que ces jeunes partent vers des plus gros clubs par la suite ?
Les U20 qu’on a sont venus parce qu’ils ont cru au projet, aujourd’hui ils sont au cœur de ce projet. La plupart des U20 doublent en seniors. Ils ont la chance de s’entraîner sur les deux groupes et c’est eux qui sont porteurs de ce projet. Si on n’est pas capables de leur proposer de jouer à leur niveau et qu’ils partent dans un club qui peut leur proposer c’est tout à fait normal et tant mieux pour eux. Mais nous on est en train de travailler avec eux pour leur proposer une équipe première au niveau qui leur correspond.
Les résultats de l’équipe première vont dans ce sens en tout cas …
On a des joueurs plus âgés qui sont venus pour 3-4 ans et pour transmettre aux plus jeunes. Aux entraînements c’est un mélange de joueurs expérimentés et de jeunes. Il y a un échange entre les deux, tout se passe bien.
Comment se déroulent les entraînements ?
On a la chance d’avoir la Métropole derrière nous qui nous suit et qui croit à notre projet. Cette année on a récupéré l’entièreté des créneaux d’entraînement sur la salle de Boves. Les entraînements ont lieu les lundi, mardi, jeudi, vendredi de 17h30 à 22h. Le mercredi il y a entrainements toute la journée, le matin avec l’école de basket et l’après-midi de 13h à 22h. L’école de basket a également un créneau le samedi matin. On a la chance d’avoir récupéré tous les créneaux de la semaine, la Métropole a réussi à nous donner tous les créneaux. On en voudrait forcément plus parce que forcément quand on a quasiment 200 licenciés et 13 équipes, une petite salle comme celle de Boves peut rendre la cohabitation compliquée parfois. On aimerait avoir plus de créneaux mais on sait que sur notre secteur géographique à Boves ça reste compliqué parce qu’il n’y a qu’une seule salle.
Quels sont les objectifs du club sur la fin de saison ?
Pour les catégories jeunes, l’objectif c’est que tous les gamins aient le sourire, qu’ils prennent du plaisir à jouer parce que ça a été compliqué pour tout le monde pendant cette période. On a la chance d’organiser les finales de Coupe de Somme à Boves donc l’objectif c’est d’être représenté le maximum de fois. On a les seniors A, les U20 et les U15 masculins qui sont encore en lice pour être en finale et les filles qui sont aussi en demi-finale mais ça sera plus compliqué pour elles d’accéder aux finales parce qu’elles vont jouer une équipe beaucoup plus forte mais rien n’est impossible. L’objectif c’est d’être représenté un maximum de fois en finale, de faire monter l’équipe seniors en R1, de jouer le titre avec l’équipe U20.
La prochaine étape c’est la labellisation au niveau de la fédération pour montrer que ce sont les jeunes qui sont au cœur du projet
Sur le plus long terme quels seraient les objectifs du club ?
Structurer le club, obtenir des financements pour pouvoir prendre un salarié qui pourra assurer les entraînements la semaine. On a beaucoup de bénévoles qui donnent de leur temps mais ça reste compliqué. Les financements sont compliqués à trouver. On souhaiterait également labelliser le club de basket au niveau de la fédération. On est labellisé auprès du comité de la Somme mais la prochaine étape c’est la labellisation au niveau de la fédération pour montrer que ce sont les jeunes qui sont au cœur du projet. Après il faut continuer de performer avec le sourire et dans un bon état d’esprit. On doit se rencontrer avec la Métropole pour voir les travaux qu’il y aura à effectuer dans la salle. Étant donné qu’on a l’ambition de monter, on va devoir mettre la salle aux normes. Ça montre aussi qu’ils croient en notre projet et qu’ils sont prêts à nous accompagner.
Deparis Maxime
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