BENEVOLAT : Il court contre la montre au quotidien

Guillaume Brianchon, président d’Esprit Run et organisateur de La Coulée Verte donne le maximum de son temps et de son énergie au club dont il est également membre du comité directeur.

Organiser un semi-marathon ne s’improvise pas. Pour cela, Guillaume Brianchon a la chance de pouvoir compter sur de nombreux bénévoles qui effectuent chacun une tâche particulière. Et pour coordonner le tout, il faut un chef. Guillaume Brianchon, directeur du semi-marathon La Coulée Verte et président du club Esprit Run qui l’organise depuis une dizaine d’années, est l’homme de la situation.

Depuis quand êtes-vous bénévole ?

Je suis bénévole depuis environ 14 ans. Je suis président du club Esprit Run, j’assure le bon fonctionnement du club et des entraînements. Je suis directeur de la course Semi de la Coulée Verte. Pour moi, être bénévole était un peu comme une évidence, cela vient certainement de mon enfance.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de l’être ?

Ça remonte à il y a quelques années. Mon père était bénévole dans une association d’une grosse course de vélos dans le Pas-de-Calais. J’ai donc baigné dedans étant gamin. Je pense donc que c’est une suite assez logique de ce que m’a inculqué mon père. Avec mon frère, on participait avec lui en tant qu’enfants et adolescents. Je ne suis pourtant pas devenu bénévole d’un club de vélo, mais d’un club de course à pied, Esprit Run.

« Je me suis mis à courir. Depuis, je n’ai pas arrêté »

Guillaume Brianchon

C’est assez marrant, mais avant je n’aimais pas courir. Au lycée, je m’arrangeais même pour avoir un mot de ma mère pour ne pas aller en sport quand c’était course à pied. Mais un jour, c’est venu d’un défi de courir entre copains et avec mon frère et c’est comme ça que je me suis lancé. Depuis je n’ai pas arrêté.

Avant d’être président, je n’étais qu’adhérent au club, puis bénévole comme chaque adhérent d’Esprit Run d’ailleurs. Au club, au début il y avait un autre président. Quand celui-ci est parti, je n’ai pas hésité à me proposer à l’être puisque le bénévolat était pour moi quelque chose de normal et ne me dérangeait pas. J’étais content de pouvoir aider le club à ma façon.

Qu’est-ce que cela vous apporte ?

Cela m’apporte beaucoup de positif. Ce que je préfère, c’est partager de bons moments avec les gens, autant les coureurs que les bénévoles ou encore ceux qui viennent encourager leurs familles et amis. Ce que j’aime, c’est donner de ma personne. Aujourd’hui lors de l’organisation de La Coulée Verte par exemple, c’est beaucoup de travail donc quand on voit les sourires à l’arrivée, ça fait toujours chaud au cœur, c’est plaisant. On se dit qu’au final on a bien fait d’organiser cela puisque c’est les gens sont contents, donc ça apporte vraiment une grande satisfaction personnelle.

Comment organise-t-on une course comme la Coulée Verte ?

Pour organiser une course comme celle-ci, il y a un long travail derrière. On s’y prend déjà très longtemps à l’avance. Mais il n’y a pas que le côté administratif évident. Le plus important, c’est qu’il y ait des bénévoles sur un évènement comme celui-ci car sans eux ça ne pourrait pas s’organiser du tout. Ils font énormément pour le club et c’est un atout fondamental au bon fonctionnement de la course. Là, pour le semi-marathon, il nous fallait 80 bénévoles au total et si on n’avait pas nos adhérents, qui nous aidaient on ne pourrait pas l’organiser. Il faut vraiment savoir que le bénévolat est primordial à la survie du club. Je les remercie d’ailleurs car ils se sont tous investis. Ça fait plaisir de pouvoir se retrouver lors des préparations et de voir que tout fonctionne correctement. 

Combien de temps cela vous prend pour organiser une course comme celle-ci ?

Je dirais que pour que tout soit organisé correctement, il faut compter à peu près six mois d’organisation. Au départ, ça commence par tout le côté administratif, ensuite le dossier à donner à la préfecture puis enfin le temps de consulter nos partenaires, trouver des fonds pour au final lancer toute l’organisation.

« On était un peu rouillé après ces deux ans d’arrêt »

Guillaume Brianchon

Ça a été un peu compliqué de reprendre, on était un peu rouillé après ces deux ans d’arrêt, mais on a repris nos marques et nos habitudes et au final tout s’est déroulé comme prévu, c’est super.

Quels sont les avantages et les inconvénients d’être bénévole ?

L’avantage est forcément de voir les sourires et les remerciements autour de nous. Mais l’inconvénient et c’est indéniable c’est que ça me prend beaucoup de temps. Mais bon au final cela n’est rien à côté de la satisfaction personnelle que cela procure. L’autre inconvénient, outre le temps, ce sont les postes à responsabilités. En cas de problème on doit se débrouiller pour tout arranger, ça peut être assez stressant, on peut avoir des soucis juridiques. En fait il peut se produire des choses autour qui font que l’on peut nous nuire facilement alors que l’on donne de notre temps pour les gens.

Quel est votre meilleur souvenir en tant que bénévole ?

Mon meilleur souvenir c’est à l’arrivée quand on voit les sourires des gens. Il n’y a pas d’édition où on est déçu. Le fait d’avoir une course réussie, que tout le monde arrive sans problème, d’avoir de bons commentaires, c’est une grande satisfaction. Ce qu’on redoute le plus, ce sont les accidents sur la course. Alors à la fin, on est toujours très satisfait de ne pas en avoir eu. C’est tout cela qui fait que l’on est content et ça donne de bons souvenirs. Puis, en petit bonus maintenant, on a une salle des fêtes donc qu’importe le temps, nous, nous sommes à l’abri tout le long de la course. Et les coureurs le sont aussi en arrivant pour partager un repas dans de bonnes conditions. 

« Tiens et si on faisait une course ? »

Guillaume Brianchon

Comment vient l’idée d’organiser une telle course ?

Au début, on se questionne beaucoup, c’est vrai que ça a forcément commencé quelque part. On se dit « tiens et si on faisait une course » ou « qu’est-ce qu’on peut faire pour animer le monde sportif ? » De base, la course vient d’un ancien président. Il avait un magasin de sport à Salouël et on l’organisait au départ de son magasin. Ensuite, il a arrêté et on a repris le principe de la course et dans la même ville. 

On est d’ailleurs toujours prêt à repartir, on réfléchit déjà à 2023. Faire ce genre d’évènement a amené des bénéfices financiers au club ça nous permet de faire des activités avec le club, de ne pas augmenter les cotisations lors des inscriptions et ça c’est important, et c’est pour ça que les gens sont aussi contents de participer. L’argent sert au club. 

Julie Michel

Crédit photo : Kévin Devigne Gazettesports.fr