ÉDUCATION AUX MÉDIAS – Luka Lomidze : “Je n’ai même pas eu le temps de respirer…”
Luka Lomidze, champion amiénois de judo et membre du club Somme 24, a répondu avec spontanéité aux questions d’une classe de CM2 de l’école Pigeonnier, à Amiens, sur sa vie et sa carrière.
Tu as 23 ans. À quel âge as-tu commencé à faire du judo ?
Dès que je suis arrivé en France, à l’âge de cinq ans. Car je suis né en Géorgie puis avec ma mère, on a rejoint mon père qui vivait en France. Je n’ai même pas eu le temps de respirer (rire), mon père m’a emmené tout de suite au judo !
Combien as-tu d’heures d’entraînement par jour et combien de jours par semaine t’entraînes-tu ?
Nous avons deux heures de judo le matin et deux heures de musculation ou deux heures de cardio l’après-midi : ça fait donc quatre heures par jour, sachant que le samedi et le dimanche, nous n’avons pas de repos. Donc je suis aussi à l’entraînement. Je fais à peu près 5 entraînements minimum par semaine et parfois 6 avec le dimanche.
Est-ce que tu as déjà été très déçu de ta performance ?
Oui, cela m’est déjà arrivé plusieurs fois. Une de mes grosses déceptions, c’était une compétition en Allemagne, mon père avait fait 10 heures de route et j’ai perdu. il a dû refaire 10 heures de route au retour. J’ai été très déçu à ce moment-là.
As-tu déjà été écœuré et as-tu déjà pensé à arrêter le sport ?
Écœuré du sport en lui-même non, mais cela m’est déjà arrivé, après avoir perdu une compétition et m’être blessé, de me dire que ça me pesait. Tous les jours, la routine, ça pèse sur les épaules.
As-tu un régime spécial avant les compétitions ?
Pour tout vous dire, je mange six fois par jour ! Mais par contre super équilibré, à base de protéines en poudre, des œufs. Cela m’apporte de l’énergie pour les muscles.
Quels sont tes projets à venir ?
Nous avons des compétitions internationales avec mon club, l’ASC Judo. Donc, du coup, gagner ces compétitions-là. Remporter les championnats de France et pour la saison essayer d’intégrer l’équipe de France en remportant justement les championnats de France. Les Jeux Olympiques, c’est le Saint Graal, la reconnaissance. Le dossard du champion olympique, avec le nom de famille, est affiché en lettres dorées. Mais il faut avoir une bonne étoile au dessus de la tête… Je suis pour l’instant dans le Top 10 français donc il y a encore du boulot, j’essaie de garder les pieds sur terre.
Dans quoi comptes-tu te reconvertir plus tard ?
J’aimerais faire une école de kiné. Une reconversion dans le sport, je n’y ai pas pensé, mais pourquoi pas faire du MMA. C’est souvent la reconversion des sportifs (NDLR : venant des arts martiaux et des sports de combat) qui ont réussi.
Safaa, Alahasana, Hafsa, Aymen, Amine, Abigaëlle, Etinosa, Aland, Surik, Yennega, Jenna, Soukaïna, Mathéo, Yassine, Yewandé, Nadia, Abir et Sayda. Classe de CM2 de Rébecca Denis à l’école Pigeonnier à Amiens.
Crédit photos : Kevin Devigne et Vincent Delorme – Gazette Sports