FOCUS CLUB : Acti-gym en bonne posture
À Pont-de-Metz, l’association Acti-Gym propose gym douce, postural ball ou renforcement musculaire à un public qui va des enfants aux seniors. Mot d’ordre : prendre soin de son corps… et de sa tête.
Ils n’ont pas de 7 à 77 ans mais de 3 à 80 ans bien sonnés ! Marie-Hélène Éloy est arrivée comme adhérente d’Acti-Gym, « il y a une vingtaine d’années ». Puis a repris la présidence, jeune retraitée. « J’avais l’habitude de m’investir pour les autres » (syndicalement, ndlr) indique-t-elle après une réunion du bureau d’Acti-Gym. Après la rentrée, il est temps de dresser un état des lieux. Et il est satisfaisant : « Nous avons 155 adhérents, dont 16 enfants de 3 à 8 ans, deux ados de 16-17 ans et 7 hommes : 3 en renforcement musculaire, 3 au postural ball et un qui fait des étirements. »
L’envie d’Annick Hermann, « c’était de bien vieillir. Aujourd’hui, je ne pourrais plus m’en passer, j’ai bientôt 78 ans. Je fais du postural ball » précise la trésorière. Et à sa séance, elle côtoie Marie-Hélène : « Comme support, il y a différents ballons suivant la morphologie de chacun. On a des séries de positions, que l’on tient une, deux ou trois minutes et qui font travailler les muscles profonds. Les maux de dos disparaissent à moyen terme. Le tout accompagné d’un travail sur la respiration et en souplesse. »
« Si on l’a bien faite, on est un peu vidé, mais très détendu » expliquent les deux amies, contentes aussi que les séances mixent les publics. « Certains en font depuis un an, d’autres depuis cinq ans. Et chacun évolue à son rythme, avec Marie-France Demollien, l’animatrice » souligne Marie-Hélène Éloy.
La balade de Gym
Brigitte Panet, secrétaire adjointe d’Acti-Gym, a commencé après avoir « demandé à travailler à 80%, pour faire du sport le jour où j’étais libre. Et j’ai continué. Ça me permet de ne pas tourner en rond à la maison. J’y vais une heure par semaine le mardi matin. C’est du dérouillage, de la gym adaptée aux personnes âgées. Tous les muscles y passent, même la tête ! Et après on est bien pour la journée. On a l’impression de laisser son fardeau, ses problèmes à la porte… Je fais aussi de la marche-promenade » poursuit Brigitte, une activité mise en place en s’apercevant que de nombreuses personnes âgées se promenaient seules. La balade d’Acti-Gym n’est « pas une marche rapide, mais à notre rythme » explique Brigitte.
Si la plupart des adhérents dépassent la soixantaine, on compte aussi 16 enfants. « Les plus petits ont de 3 à 5 ans. Et pour les 6-8 ans, on a mis en place cette année un cours multisports où ils touchent à tout. Du hockey avec une balle par exemple. L’idée étant de jouer ensemble. Et de leur faire découvrir plusieurs disciplines » détaille la présidente.
« On représente une alternative aux salles de sport »
Annick Hermann, trésorière d’Acti-Gym
Plus de 80% des adhérents vivent à Amiens Métropole. 60% sont Messipontins. Acti-Gym fait partie des 2200 structures affiliées à la Fédération française Sports pour Tous. Si l’association peut utiliser gratuitement la salle des fêtes de Pont-de-Metz, 13 heures par semaine, elle se rabat le vendredi sur la Halle des Sports d’Étouvie, à Amiens. Et le reste du temps, elle fait avec cette salle « qui n’est pas un gymnase, donc pas conçue pour faire du sport« déplore Marie-Hélène Éloy.
Les cours proposés par Acti-Gym sont animés par 3 éducatrices. Exemples de tarifs annuels : 121€ pour une heure hebdomadaire de renforcement musculaire ou d'étirements. 166€ pour une heure par semaine de postural ball. Contacts : Marie-Hélène Éloy (présidente) : 06.32.37.70.07 Annick Hermann (trésorière) : 06.75.70.88.81 Mail : actigym80@gmail.com
« Ce qui est sûr, c’est qu’on répond à une forte demande. Les gens prennent conscience de la nécessité d’une activité physique pour bien vieillir. Pas seulement les seniors« se félicite la présidente. « On représente aussi une alternative aux salles de sport » souligne Annick Hermann.
Et si un jour la présidente en avait plein le dos, qu’elle souhaitait passer la main ? « La difficulté des associations, c’est de trouver des bénévoles qui acceptent de s’investir, constate la trésorière. « C’est une charge, même s’il y a de la satisfaction, poursuit Marie-Hélène. Mais on vieillit. On avait pris deux jeunes, de 40-45 ans, dans l’idée de leur passer le relais, mais elles ont trouvé qu’elles avaient déjà assez d’occupations. » Avis aux bonnes volontés !
Vincent Delorme
Crédit photos : Léandre Leber et Vincent Delorme (Gazette Sports)