FOCUS CLUB : L’Amiens Picardie Billard face à la problématique de la méconnaissance de sa discipline

L’Amiens Picardie Billard tente, à son échelle, de développer la pratique du billard, une discipline encore à la recherche de notoriété, de licenciés et qui souffre d’une mauvaise réputation.

L’Amiens Picardie Billard, qui a fêté ses 30 ans le 7 janvier dernier, est présidé depuis 7 ans par Richard Dussort. Président mais aussi billardiste, il pratique lui aussi le billard et plus précisément le blackball, anciennement appelé le « pool anglais ».

L’APB a, comme de nombreux clubs, souffert, à son échelle, de la pandémie de Coronavirus et a vu son nombre de licenciés diminuer. « On était à plus de 40 licenciés avant la phase Covid, cette période nous a fait énormément de mal »  explique Richard Dussort. Il ajoute, en positivant : « malgré cela, on a su recréer une certaine dynamique, le petit fil conducteur qui permet d’aller à la pêche aux joueurs et cela commence à porter ses fruits donc ça veut dire que le travail commence à payer, c’est gratifiant”. Le club picard est composé de 32 licenciés, allant des moins de quinze ans aux vétérans.

Au sein du club samarien, trois types de billard sont pratiqués : le carambole qui est le billard français, le billard américain et enfin le blackball. Les distinctions entre les trois pratiques se font au niveau des billes et de la table qui dispose ou non de poches. « La principale différence pour le billard français est que la table ne dispose pas de poche (trou sur les côtés et coins de la table, ndlr) et se joue avec trois billes tandis que le billard américain et le blackball, qu’on appelle « le billard à poches », se jouent avec 6 poches » explique Richard Dussort. Là encore, il précise que « le billard américain et le blackball se différencient au niveau des boules, le premier se joue avec des billes rayées et de couleur, le second avec des billes rouges et jaunes. »

L’APB, un petit club qui joue crânement sa chance

Le président de l’APB en est conscient, « on est un petit club, donc on a aucune prétention”, il ne fixe pas d’objectif et préfère prendre « les tournois les uns après les autres et on voit ce qu’il se passe, car parfois on peut avoir la baraka. » Pas d’objectif mais cela ne l’empêche pas d’être ambitieux : « au niveau individuel nous avons des joueurs qui accrochent le haut de tableau au niveau régional, on peut espérer qu’ils finiront dans le top 10 des 250 meilleurs joueurs français cette année. » Dans la catégorie par équipes, « on a la chance cette année d’avoir une équipe qui est première au classement général, on a réussi à regrouper quelques bons joueurs donc ça fait toujours plaisir d’obtenir de bons résultats. »

Les plus doués vont toujours tirer les plus modestes vers le haut pour progresser

Richard Dussort, président de l’APB

Richard Dussort décrit le billard comme une pratique « complètement mixte : un joueur est un joueur, il n’y a aucune distinction entre le billard masculin et le féminin. » Le club a la particularité d’avoir créé une catégorie spécifique pour les féminines, cela signifie que la billardiste pourra pratiquer avec d’autres de la même tranche d’âge, mais aussi en « toutes catégories » et en féminines. Pour Richard Dussort, le plus important lorsque l’on pratique le billard est de prendre du plaisir tout en conservant un certain objectif de résultat. Il souligne la bonne ambiance qui règne au sein de l’Amiens Picardie Billard, où l’entraide et la formation sont de mise : « les adhérents sont très soudés entre eux, les plus doués vont toujours tirer les plus modestes vers le haut pour progresser.” 

Le club espère continuer à grandir, tout en continuant « de donner envie aux gens de jouer au billard » explique Richard Dussort. À son niveau, « on essaie aussi de faire changer les mentalités sur le billard, qui reste une discipline méconnue et qui jouit d’une mauvaise réputation de jeu de bistrot. » Cela semble être en bonne voie puisque le président de l’APB note que de plus en plus de jeunes qui s’intéressent au billard.

Découvrez le reportage vidéo réalisé par nos équipes

César Willot
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports
Réalisation : Valentin Delaby / Montage : Quentin Sezille