FOCUS CLUB : L’US Boves, une histoire de famille !
À l’issue du premier match de championnat de l’US Boves en Pré-Nationale, nous en avons profité pour interroger le président, Danyl Leprêtre afin de réaliser un état des lieux et d’évoquer les perspectives de développement du club.
Tout commence il y a 5 ans environ, quand germe l’idée de reprise de l’US Boves Basket par Danyl Leprêtre, accompagné d’un groupe d’amis et de membres de sa famille. En 2019, le pas est franchi et la dynamique enclenchée.
Un souhait qui n’est pas anodin pour le dirigeant, puisque l’aventure débutée en 1934 est à l’initiative de son grand-père. Son père avait même repris le flambeau durant plusieurs années, de quoi en faire une histoire familiale.
Mais entre-temps, le club bovois, marqué par un manque de moyens, notamment humains, a connu une période de fusion avec l’Amiens SCBB. Une mutualisation qui n’a pas duré principalement en raison de l’éloignement géographique des sites d’entraînement.
La « relocalisation » sur la commune de Boves, il y a de ça quelques années, a suscité un nouvel élan autour du club qui a rejailli de manière positive sur le volet sportif. Une reconstruction qui s’est par ailleurs concrétisée par l’inauguration d’une nouvelle salle dernièrement, qui porte le nom du grand-père de Danyl Leprêtre. Un temps fort amenant une certaine émotion et une « saveur particulière » chez le dirigeant.
Boves Qualität !
Aujourd’hui, l’US Boves, ce sont près de 180 licenciés et chaque année les demandes affluent. Une situation que le
club gère en conservant « l’objectif de promouvoir le qualitatif » au détriment du quantitatif. Une volonté d’offrir aux adhérents des entraînements adaptés aux effectifs, de qualité, même si 40, voire 50 licenciés de plus auraient
été envisageables, au regard des sollicitations.
Une qualité qui permet au club de développer un climat convivial, voire familial et d’avoir une bonne ambiance générale, permettant à l’association d’avoir une réelle identité club.
Parallèlement à cela, l’école de basket et les U11 se portent bien. Ces catégories jeunes constituent environ un tiers de l’effectif de l’USBB et représentent, selon Danyl Leprêtre, « le vivier sur lequel il faut impérativement s’appuyer pour faire grandir le club ».
Petit à petit, l’oiseau fait son nid
Sur le plan sportif, le développement est bon, puisque le club compte 3 équipes seniors masculines et 2 féminines.
Les équipes « fanion » viennent tout juste d’accéder en Pré-Nationale pour les garçons et en Régionale 3 pour les filles.
Une marche gravie pour les séniors A, qui les amène au plus haut niveau régional. Malgré tout le club compose avec un noyau dur sensiblement identique à l’an dernier, enrichi de deux recrues dont un jeune U20 de l’USBB. Ce type de recrutement, au sein du vivier local, est intéressant pour le dirigeant, dans la mesure où il peut se faire au fil de l’eau, compte tenu des joueurs qui se connaissent très bien.
Une montée suivie d’un objectif maintien qui sera à tenir, mais le président reste conscient « qu’il faudra parfois viser l’exploit ». La priorité reste de voir une équipe appliquée, notamment à domicile pour « faire plaisir au public ». Une volonté de bien faire, avec les forces en présence, qui s’applique également aux autres équipes du club.
Si le club bovois déroule son plan de développement, Danyl Leprête espère plus largement « une meilleure mise en lumière du basket en France » déplorant parfois « un manque de visibilité, de médiatisation au profit de sports
plus populaires et bien structurés ». Conscient du chemin qu’il reste à parcourir, le président demeure enthousiaste
à l’idée de vivre les JO en France et espère des résultats retentissants qui auront un écho sur le territoire.
En attendant, l’US Boves Basket-Ball poursuit son bonhomme de chemin dans la vie sportive de la métropole amiénoise, prolongeant ainsi l’histoire de famille depuis 1934. Comme on dit, petit à petit, l’oiseau fait son nid.
Nathan Mence
Crédit photo : Théo Bégler – Gazette Sports et US Boves (DR)