SOUVENIRS OLYMPIQUES : Michel Macquet le seul Samarien à avoir été porte drapeau

Ces derniers jours, nous avons appris que pour l’instant pas moins de 18 athlètes représentant de nombreuses disciplines, avaient été présélectionnées pour être le porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques à Paris.

Parmi ces 18 athlètes, citons le perchiste Renaud Lavillenie, le nageur Florent Manaudou, la boxeuse Estelle Mossely ou la capitaine de l’équipe de France de football Wendy Renard. Le choix définitif sera effectué les 9 et 10 juillet par les athlètes qui auront été sélectionnés par leur Fédération.

Etre porte drapeau est un honneur dont rêve chaque participant aux JO. L’heureux élu est non seulement un athlète de haut niveau mais il incarne aussi les vraies valeurs olympiques.

Dans l’histoire des Jeux et si nous remontons à 1896, nous sommes obligés de reconnaître qu’un seul athlète samarien a eu l’immense honneur d’être le porte drapeau de la délégation française. Il s’agit du lanceur de javelot Michel Macquet qui a participé à trois Jeux (1956 à Melbourne, Rome en 1960 et Tokyo en 1964). C’est au Japon que le natif d’Amiens a été le porte drapeau d’une délégation qui l’a vu ramener quelques médailles d’or. Il était aussi le capitaine de l’équipe de France d’athlétisme. Michel Macquet était né à Amiens le 3 avril 1932 et au départ, il a pratiqué le handball.

Il faisait forte impression par la puissance de son bras droit et un beau jour, il a fait la rencontre d’un spécialiste de l’athlétisme d’Amiens Pierre Sprecher qui lui avait participé aux Jeux de Londres en 1948. Michel Macquet devait alors se destiner au lancement du javelot et en 1956, il lançait l’engin à 79m01. A cette époque, il s’agissait d’un jet extraordinaire, digne de ceux expédiés par les Finlandais. La Finlande était en effet la terre bénie des lanceurs de javelot.

Malheureusement, Michel Macquet avait horreur des qualifications qui se déroulaient le matin. Et à chaque fois à Melbourne, Rome et Tokyo il se faisait éliminer sans gloire et ne cherchait aucune excuse. En 1964, il « profita » de son échec pour jouer son rôle de porte-drapeau et aller encourager les athlètes d’autres disciplines. Michel Macquet a bien sûr quitté Amiens pour à la fois poursuivre sa carrière sportive mais aussi professionnelle car à cette époque, les athlètes avaient le statut amateur. Il était en effet directeur des sports de la Ville de Marignanne.

Nous l’avons revu plus tard à Hyères lors de championnats de France de cyclisme sur piste sur la piste où s’illustraient les Ermenault, Moreau, Capelle etc.. Michel Macquet est décédé en 2003 et il repose au cimetière du Crotoy qui était la ville natale de son grand père.

Le 5 juin 2004, la municipalité du Crotoy devait rendre hommage à ce grand champion en lui dédiant une silhouette en fer forgé à l’entrée du cimetière et à cette occasion tous les anciens champions français étaient venus à commencer par le plus glorieux de tous : Alain Mimoun.

N’oublions jamais nos anciens champions et Michel Macquet en fut un. N’oublions jamais et pourtant un champion olympique en 1976 Marc Roguet a été complètement ignoré car il n’a pas été sollicité pour porter ne serait-ce que 200m la Flamme Olympique.

Comment ne pas être remonté après cette injustice !

Lionel Herbet

Crédit photo : Louis Auvin – Gazettesports

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