PORTRAIT : Camille Martin souvent dans les cordes mais jamais KO

Vendredi, la plupart des licenciées de l’ASC se sont retrouvées dans la grande salle de réception du deuxième étage de la Licorne pour une soirée conviviale. Nous en avons profité pour aller à la rencontre de Camille Martin, la gardienne qui a souvent été comparée à Régis Gurtner à la fois pour sa fidélité au club, mais aussi pour ses arrêts de classe. 

Toutes ces joueuses évoluant durant la saison sportive dans leur équipe respective n’ont pas l’occasion de se rencontrer et de passer un bon moment ensemble. La section féminine de l’Amiens SC est extrêmement dynamique et elle concerne toutes les catégories d’âge. Les plus jeunes étaient accompagnées de leurs parents et plus de deux cents personnes ont pu passer un moment de convivialité avec la présence du président Stéphane Dambreville et de l’entraineur Nicolas Cauvin pour qui c’était une « première », car cette petite fête existe depuis plusieurs années.

Un événement fort bien organisé par Sonia Gressier, sûrement la « plus ancienne » au club, et qui a transmis sa passion du foot à sa fille Celia. Même les anciennes qui ont quitté l’ASC ne veulent pas manquer ce rendez-vous de l’amitié et étaient présentes : Aurélie Vergnac et Mallory Vlieghe. Parmi les joueuses actuelles de l’ASC conviées, Camille Martin, la gardienne de l’équipe première. Dimanche dernier, elle effectuait sa rentrée en Coupe de France à Quevilly et malheureusement, ce retour s’est soldé par une défaite. « J’ai en effet rejoué dimanche dernier après ma dernière blessure qui était une fissure du ménisque gauche interne. »

Ce n’est pas sur ce match que nous avons voulu nous entretenir avec Camille Martin : « Dimanche dernier, j’ai effectué ma rentrée et ce n’est pas un bon souvenir, car nous avons été éliminées. Je n’ai pas fourni une partie extraordinaire. Mais je ne me suis pas blessée. » Nous avons davantage voulu en savoir sur ses blessures à répétition qui, certes, mettent provisoirement un frein à son activité, mais lui permettent, grâce à cet exceptionnel courage, de rebondir. « Il y a deux ans, j’avais été aussi blessée au genou et on m’a fait une suture au ménisque. Quand j’ai repris la compétition, mon ménisque a encore craqué et c’est à ce moment que les médecins ont décidé de m’enlever le ménisque. »

Camille Martin est une passionnée de sport et du football en particulier. Elle veut jouer, quitte à changer de poste, puisque nous l’avons vu évoluer en défense et en attaque« En remontant plus loin dans le temps, j’ai eu une grave blessure et j’ai dû changer de poste et devenir gardienne, qui est désormais ma place définitive. C’est vrai que toutes ces blessures m’ont rendu plus forte, car j’ai envie à chaque fois de rejouer et de retrouver mon meilleur niveau. Je pense que cela me rend plus forte dans la vie de tous les jours. Cela m’arrive de douter comme tout être humain et il m’arrive d’avoir des moments de faiblesse, mais le plus important, c’est de se remettre au travail et de revenir au top niveau. »

Elle n’a pas de préparateur mental, mais elle a par contre un préparateur physique qui l’a aidée à revenir. « Je ne vais pas beaucoup courir, car ce n’est pas mon point fort, mais je vais faire de la musculation« , confie-t-elle. La courte trêve va permettre à Camille Martin, qui occupe un emploi chez Procter et Gamble, de se remettre dans le bain sur le plan physique et ainsi d’envisager avec confiance la deuxième partie de la saison. « Je garde toujours en moi le même objectif: gagner et que mes équipières soient satisfaites de la partie que je fais. Je travaille pour l’équipe, l’objectif est de gagner ensemble. »

La gardienne amiénoise a un comportement irréprochable sur un terrain : « c’est une guerrière » ,note son entraineur Nicolas Cauvin. Ce dernier n’a d’ailleurs pas hésité, dimanche dernier, à lui faire confiance, et ce, malgré l’excellent intérim de Wacila Arhamouz. « Camille a une force mentale irréprochable. Son travail lui prend beaucoup de temps, mais elle essaie d’être le plus souvent à l’entrainement. Je n’ai jamais vu Camille dans le champ, et c’est pourquoi, je la préfère donc gardienne ». Avec Léa Tellier-Bouazi, l’autre ancienne du groupe, Camille encadre énormément les jeunes du groupe, un autre de ses nombreux rôles essentiels dans l’effectif amiénois.

Lionel Herbet 
Crédit photo : Gazettesports.fr

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