EDITO : TOUT LE MONDE IL EST BEAU, TOUT LE MONDE IL EST GENTIL ! (JEAN YANNE)

En cette fin d’année, c’est un peu ça : les bonnes consciences font le bilan, les hommages sont rendus et masquent la réalité du terrain. Certes, il est important de profiter de Noël et de la famille, de partager entre nous des sourires et de bons moments. C’est essentiel de dire c’est bien, c’est bon ! Mais n’oublions pas pour autant. Le sport ne tient qu’à un fil fragile, celui de la volonté de quelques-uns dans les clubs, comme les bénévoles, mais aussi à ceux de l’arbitrage. Sans les uns et les autres, que deviennent les sportifs amateurs, les spectateurs ? Et vous, chers parents, comment feriez-vous pour hausser la voix autour des terrains, invectiver le coach, l’adversaire ou supporter vos enfants ?

Qui est donc prêt à s’engager dans les associations sportives ou non… À donner son temps pour les autres ? À arbitrer les litiges mais aussi les matchs ? Il faut assumer des choix, il faut accepter de dire non, mais sommes-nous formés à cela en tant que dirigeants ? Sommes-nous soutenus comme arbitres en tournoi ou en match, quel que soit le niveau ?

Le prix à payer pour que le sportif puisse s’exprimer est finalement très lourd et peu reconnu. Les injures sont là, les coups bas, les révolutions de palais sont entendus, les démissions actées. N’oublions pas l’investissement des bénévoles et des arbitres, le sacrifice familial, les heures à douter des budgets, à équilibrer les uns et les autres et toujours à faire des arbitrages. Jaune, rouge, but ? Soutenons donc les présidents, les bénévoles et les arbitres. Il sont l’ossature de nos sports et de vos rêves d’olympisme !

Alors posons-nous cette question : que reste-t-il de nos amours ?

Léandre Leber

Crédit photo : Kevin Devigne