ÉDUCATION AUX MÉDIAS : « DANS LE SPORT, IL N’Y A PAS QUE L’ARGENT QUI COMPTE »

Dans le cadre de l’opération entre l’USEP 80 et Gazette Sports, nous avons eu le plaisir d’interviewer Yuriy Petrenko, co-entraîneur ukrainien de l’équipe de handball masculine de l’Amiens PH. Il est venu nous rencontrer dans notre classe de CM1-CM2 de l’école de Vignacourt.

Yuriy Petrenko est né le 17 novembre 1977 en Ukraine. Avec sa femme, ancienne handballeuse comme lui, il a deux enfants : une fille de 15 ans et un fils de 24 ans. Cela fait 18 ans que Yuriy est en France. À notre âge, il n’était pas spécialement grand alors que maintenant il mesure 1,89 m ! Il a commencé à jouer au handball à neuf ans. Ensuite il a été joueur professionnel de 16 à 40 ans.

Yuriy Petrenko nous a relaté son histoire personnelle. Dès l’enfance, il jouait déjà au handball en Ukraine et il a disputé de nombreux matchs dans son pays.
Il prend souvent des nouvelles de sa famille restée en Ukraine, pays touché depuis début 2022 par la guerre et les bombardements. Et il sait qu’elle va bien. Sa famille habite « à l’est de l’Ukraine, près de la frontière avec la Russie. » Il a déjà fait venir ses proches en France pendant les vacances mais il ne peut pas aller en Ukraine en ce moment.
Sa famille ne pourrait pas rester en France car « c’est l’Ukraine, son pays. «  Yuriy nous a aussi donné une leçon de vie : « Celui qui commence la bagarre (la guerre), c’est celui qui n’a plus de mots. »

Concernant le drapeau ukrainien, Yuriy a indiqué une astuce pour retenir son sens : « Le bleu du ciel doit être en haut et le jaune du blé est en bas. »

Entraîneur à Amiens en binôme

Cela fait cinq ans que Yuriy Petrenko est entraîneur à Amiens, en binôme avec Julien Richard, qui est également son ami. L’équipe qu’il entraîne, l’Amiens Picardie Hand, est en Nationale 1 (3ème division, niveau semi-professionnel).

Pour ses études, il a passé un master Management sportif en Ukraine. Il est naturellement devenu entraîneur suite à sa carrière de joueur. Yuriy nous a dit qu’il avait gagné « tous les championnats ukrainiens. » Il a aussi longtemps joué avec sa sélection nationale. Avec Dunkerque, il a été champion de D1(*). Ainsi que de D2 (*) comme avec Paris. Il a joué également en D1 avec Sélestat.

Puis il a été joueur semi-pro à Amiens et il nous a expliqué « que tous les matchs étaient importants. » Et aussi que « dans le sport, il n’y a pas que l’argent qui compte. »
Le plus important pour l’APH est de terminer sur le podium car les adversaires sont redoutables. Il précise que la taille du joueur compte, mais que la vitesse est essentielle pour être efficace.

« Le cerveau de l’entraîneur »

Un terrain mesure 40 m de longueur et 20 m de largeur, le gardien a une zone où les joueurs n’ont pas le droit de pénétrer : elle est matérialisée par la moitié d’un arc de cercle de 6 m.

Yuriy nous a expliqué les règles du handball : un match dure une heure, avec deux mi-temps de 30 minutes. Comme Yuriy quand il était joueur, celui qui occupe le poste de demi-centre est surnommé « le cerveau de l’entraîneur. »

Il y a en moyenne 60 buts dans un match, sept joueurs sur le terrain et autant de remplaçants. Il y a un nombre illimité de changements. Quand on fait une faute, il y a un carton jaune, la deuxième correspond à une pénalité de deux minutes. Si le joueur cumule trois pénalités de deux minutes, il reçoit un carton rouge synonyme d’exclusion définitive. Si le joueur commet une grosse faute, il peut obtenir directement un carton rouge.

*D1 signifie division n°1 qui s’appelle la Starligue et D2 signifie division n°2 nommée la Proligue.

Raphaël, Inès, Louane, Jules R., Lillirose, Matisse, Grégoire, Mai-lan, Annaëlle, Jonas, Alexane, Clémence, Djino, Valentin, Simon, Ivana, Pacôme, Alexy, Thaïs, Jules G-L., Lucy et Mathys G., élèves de la classe de CM1-CM2 de Mme Lavillette et de Mme Accart à l’école de Vignacourt
Crédit photos : Vincent Delorme et Léandre Leber – Gazette Sports. DR