ÉDUCATION AUX MÉDIAS : Ruddy Buquet l’homme du rond central

Nous, élèves de CM1/CM2 de Madame Pasquini de l’école du Pré Vert de MolliensDreuil, avons eu la chance d’interviewer Ruddy Buquet arbitre international de football. Avec passion, il nous a évoqué sa vie d’homme en noir.

Au départ, Ruddy Buquet souhaitait devenir joueur professionnel. Il n’avait pas l’inspiration de devenir arbitre à cette époque. C’est grâce à la motivation de son père qu’il a commencé l’arbitrage. Après avoir été professeur de sport, puis banquier, il a décidé de mettre entre parenthèse son métier pour se consacrer pleinement à sa passion : être
l’homme du rond central. Pour lui arbitrer est un immense plaisir, il aime être sur le terrain et, malgré les contraintes, il prépare son sac, toujours, avec énormément de joie.

Cent jours par an loin de sa famille

Ruddy Buquet doit s’entraîner beaucoup et avec rigueur tous les jours : il court énormément et sa montre est relié au préparateur physique de la fédération pour vérifier que le sport est bien fait.

Notre interviewé a des cours d’anglais avec un professeur particulier, il se déplace ainsi souvent et quitte sa famille pour aller arbitrer ou se former plus de cent jours par an. Il arbitre des matchs en France, en Europe et dans le monde entier. C’est pour cela qu’il a pu rencontrer de nombreux joueurs comme Mbappé, Ronaldo, Zlatan Ibrahimovic… Lors de ses déplacements, à l’abord du stade, il est accompagné pour sa sécurité et celle de
ses assistants. En effet certains matches sont plus sous tension que d’autres…

Une école d’arbitrage à Amiens

Lorsque l’on veut devenir arbitre professionnel, il existe une formation. Il y a un examen à passer avec une épreuve théorique et pratique et les arbitres doivent faire des tests tous les ans pour leur souffle et leur endurance. À Amiens, il existe une école d’arbitrage. Un arbitre se doit d’avoir un devoir de réserve, il ne peut donc pas donner son avis en public sur son joueur ou son équipe favorite. Certains supporters, joueurs ou dirigeants pourraient se servir de sa réponse comme moyen de pression. Les arbitres ont leurs vacances au mois de juin car c’est la trêve estivale.

Des gestes arbitraux réfléchis

Ruddy Buquet gère la mallette complète d’arbitrage. Cette mallette noire possède deux drapeaux pour ses assistants de touche qui sont de couleur jaune et orange. Ruddy possède une oreillette personnelle (moulée à son oreille) connectée à un boîtier sur son bras gauche. Il est également relié à ses deux assistants avec un boîtier qui vibre en cas de drapeau levé. L’arbitre central a aussi un bloc de post-it et un petit stylo pour marquer le numéro du joueur lors d’un carton. Dans la poche de gauche de son maillot, il y a le carton jaune plus facilement accessible. Par contre, c’est dans la poche de son short qu’il y a le carton rouge. Les assistants pourront ainsi anticiper le carton que Ruddy risque d’infliger grâce au mouvement de son bras et pourront donner leur avis sur la faute et ainsi la valider ou non…

Sa famille et ses amis le soutiennent

Ruddy nous a évoqué son meilleur souvenir depuis ses débuts d’arbitrage. C’est le match de la finale de coupe de France en 2019 au stade de France : Rennes vs Paris Saint-Germain. Ce match lui tenait à cœur car sa famille et ses amis se sont déplacés nombreux et en bus pour le soutenir.

Le Samarien nous a raconté ses péripéties de voyageur. Il lui est souvent arrivé de ne pas récupérer sa valise à l’aéroport. Heureusement, qu’il est prévoyant car sa mallette d’arbitre est considérée comme un bagage à main et donc reste toujours avec lui. Ruddy Buquet nous a partagé ses valeurs comme le respect des joueurs. L’arbitre
international nous a appris qu’il fallait gérer ses propres émotions pour permettre le dialogue avec un joueur réprimandé et apprendre de ses erreurs afin de mieux progresser dans son rôle. Nous lui souhaitons une bonne continuation pour la saison à venir et les autres…

Maël, Gabriel, Hugo, Gabin, Jeanne, Siméo, Zoé, Elisa, Gabin, Leïa, Maé, Lynette, Paul, Arthur, Axel, Jean, Julian, Téo, Enora, Nataël, Thomas, Colyne, Louenn, Léo, Myla, Maëly et Louis de l’école de Molliens-Dreuil.
Crédit photo : Léandre Leber – Gazette Sports