Jeux Olympiques : Le Sport Santé en héritage
Alors que les Jeux Olympiques 2024 se dérouleront à Paris, le comité d’organisation souhaiterait profiter de cette occasion unique pour inscrire durablement la pratique de l’activité physique dans le quotidien des Français.
Face aux chiffres extrêmement préoccupants de la sédentarité en France, la stratégie du comité d’organisation de Paris 2024 est clair. Promouvoir les bienfaits du sport et faire bouger la population. C’est en tout cas l’un des objectifs établis sur la feuille de route de cette édition 2024 : « Faire bouger plus les Français est plus qu’un objectif, c’est un enjeu qui nous mobilise dans la construction de notre projet. Donner une place centrale au sport dans le quotidien des Français est une exigence qui se justifie d’autant plus à la lumière des bienfaits du sport face aux risques pour leur santé que provoque aujourd’hui le manque d’activité. »
Cette volonté, nécessaire, de créer une « prise de conscience » nationale sur la pratique sportive tire son origine du constat alarmant de l’observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps). Selon l’ONAPS, un adulte français sur deux déclare ne pratiquer aucune activité physique, alors que 4 enfants sur 10 passent plus de 3 heures par jour assis devant un écran. Ce manque d’activité n’est pas sans conséquence, puisque dans le même temps 20% des adolescents sont atteints de surpoids, de même que 6 adultes sur 10. Cela engendre évidemment un risque économique, puisque le coût social du surpoids est estimé à 20 milliards d’€ par an, et que les dépenses liées au surpoids représentent près de 5% des dépenses totales de santé en France.
Pour Thomas Zirn, diététicien et joueur de haut niveau à l’APH : « Je trouve que c’est hyper intéressant, ça me parait cohérent que les JO soit un vecteur de santé avant d’être vecteur de performance parce que le sport ce n’est pas juste d’être payé pour faire du sport, avant tout faire du sport c’est bouger, s’entretenir, solliciter sa masse musculaire, solliciter son appareil cardio-vasculaire pour être en bonne santé. C’est bien que les JO ait aussi ce message-là que juste le sport performance qui demande énormément d’investissement et qui très exigeant. »
Afin de remplir cet objectif, le comité d’organisation a sollicité les collectivités territoriales qui souhaitaient s’engager en faveur du sport santé et participer à cette dynamique. Ils ont dans ce cadre mis en place un label « Terre de Jeux 2024 » qu’Amiens a d’ailleurs obtenu en 2019. Cathy Dehez, qui intégrera prochainement le service des sports d’Amiens en tant que chargée de mission sport santé est consciente de cette opportunité : « Il faut se servir de ce tremplin. De toute façon Amiens Métropole est terre de jeu 2024, c’est leur intention, ça va justement faire partie de mes missions au sein de la métropole. Tout ce qui est fait aujourd’hui dans les collectivités c’est de valoriser davantage le sport. Il faut absolument s’en servir encore plus après la période actuelle ou les gens vont vouloir de se retrouver, vivre un moment festif ».
Un défi qui nécessite et nécessitera des actions à tous les niveaux et l’implication de tous acteurs du sport et de la santé d’ici 2024.
Timothée Hallet et Leandre Leber
Crédit photo : Pixabay
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