UFOLEP : Marjorie Bois-Brioux, une éducatrice sportive spécialiste de l’activité physique adaptée

Alors que le dispositif « Maison sport santé » de l’UFOLEP 80 a débuté officiellement le 1er Avril, nous sommes partis à la rencontre de Marjorie Bois-Brioux, éducatrice sportive spécialisée en activité physique adaptée et coordinatrice du projet.

À la fois présente sur le terrain en tant qu’éducatrice sportive, et dans les bureaux de la fédération dans son rôle de coordinatrice, on peut dire que Marjorie Bois-Brioux, 27 ans, est au cœur du nouveau dispositif « Maison sport santé ». Initié par l’UFOLEP 80 en partenariat avec la Métropole d’Amiens et les professionnels de santé, ce dispositif de 10 mois a pour objectif de favoriser la pratique sportive, notamment pour un public souffrant de pathologies chroniques tel que le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’obésité ou les cancers entre autres. Membre de l’UFOLEP depuis 3 ans, cette diplômée en activité physique adaptée est en tout cas persuadée : « Le sport santé c’est l’avenir. À tout âge on a besoin de pratiquer une activité physique. Tout le monde n’est pas forcément sportif dans l’âme, il faut un encadrement adapté. »

Le sport santé c’est l’avenir

Avec près de 100 adhérents ayant déjà intégré le dispositif depuis le 1er avril, on peut d’ores et déjà considérer cette initiative comme une réussite. Et forcément Marjorie n’y est pas pour rien. « Je ralentis un peu les entretiens pour le moment parce que nous n’avons presque plus de place. Si on voit qu’il y a encore du monde et qu’on arrive à avoir d’autres subventions on pourra surement rembaucher quelqu’un, rouvrir des créneaux. » Le dispositif propose trois ateliers différents, des séances d’entretien (renforcement, cardio etc.), des séances plus « ludiques » (tir à l’arc, sarbacane etc.) et de la marche nordique, le tout dans un cadre sécurisé et adapté « On essaye d’avoir des groupes les plus homogènes possible. On peut avoir la même séance pour n’importe quel public, le tout c’est de s’adapter au groupe. On adapte le rythme, on fait plus de pauses etc. Il faut aussi prendre l’âge en compte. »

L’importance d’un suivi

Intégrés au dispositif sur prescription médical, les adhérents profitent d’un accompagnement personnalisé indispensable au suivi de leurs pathologies et/ou objectifs. Lors du premier entretien en début de cycle des bilans anthropométriques, de forme, d’endurance et d’équilibre sont effectués « On refait ces tests à la moitié et à la fin du protocole pour voir si ce qu’on a proposé durant nos séances répond à leurs objectifs, s’il y a des progrès. On cherche vraiment à agir sur du long terme » Même si Marjorie l’avoue « Avec autant d’adhérents aujourd’hui, c’est compliqué de contacter chaque médecin. Nous notre mission c’est de prendre un maximum d’informations sur les adhérents, par qui ils ont été orientés et le but après ça va être de retranscrire. On fait plus une communication globale »

Un autre de ses objectifs dans le cadre de ce dispositif, est la pérennisation des adhérents, de se servir de cette « Maison sport santé » comme « porte d’entrée » pour changer profondément les habitudes d’un public relativement éloigné de l’activité sportive. « Notre but c’est aussi, en fonction des résultats, des tests, de reproposer derrière un protocole en fonction des progrès et du potentiel. Ça va nous permettre de voir si certaines personnes sont plus prioritaires que d’autres et peut-être de les réorienter vers d’autres structures de l’UFOLEP » Pour le moment réservé aux habitants d’Amiens métropole de plus de 5O ans et en particulier les quartiers prioritaires où il y a un réel « besoin de sensibilisation » l’UFOLEP aimerait développer ce dispositif sur l’ensemble du département de la Somme « Pour le moment Amiens est une zone-test, on aimerait se développer, on a la chance que l’UFOLEP soit une fédération présente sur toute la France. »

 Pour le moment Amiens est une zone-test, on aimerait se développer

Au-delà du nombre d’adhérents, le bilan semble pour le moment extrêmement positif et répond à un véritable besoin accentué par les confinements successifs « Certains me demandent déjà si le protocole continuera l’année prochaine, je pense que beaucoup se réinscriront. Surtout avec le COVID. Ce que les adhérents recherchent avant tout en venant c’est l’esprit de groupe, le lien social, ils parlent beaucoup entre eux. Je pense qu’il y aura toujours de la demande surtout que notre offre est accessible, c’est 20 euros pour deux séances par semaine.»




Timothée Hallet et Léandre Leber

Crédit Photos : Eve Gourdain

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