MIXITÉ : Les Libano-Stapsiens du Master EOPS
L’UPJV attire de nombreux étudiants étrangers. Trois d’entre eux, originaires du Liban et étudiants du Master Entrainement et optimisation de la performance sportive au Staps d’Amiens ont accepté de nous raconter leur expérience en France.
Le Staps, comme l’UPJV dans son ensemble, s’ouvre depuis toujours sur le monde. Attachés aux valeurs d’humanisme et de partage des savoirs et des connaissances, l’UPJV et ses UFR se sont engagés dans un processus d’internationalisation en soutenant notamment les mobilités entrantes des étudiants. Nidal El Hasrouni a 26 ans. Il est en deuxième année de Master EOPS. Lina Hage, 21 ans et Louay Haidar, 22 ans sont, eux, en première année du même Master. Autre point commun entre les trois étudiants : ils sont libanais. Tous les trois se réjouissent d’être en France, un pays qui entretient avec le Liban des relations fraternelles, pour approfondir leurs connaissances dans le domaine du sport et obtenir un diplôme de niveau Bac+5. Cette envie de venir étudier en France ne date pas d’hier : « Mon but a toujours été de poursuivre mes études en France » affirme Lina. Maître de conférences HDR en Staps, le responsable pédagogique du Master EOPS Pierre-Marie Leprêtre soutient cette mobilité : « Lorsqu’on est étudiant et qu’on en a les moyens, il ne faut surtout pas hésiter à bouger pour intégrer la formation la plus adaptée à ses envies et à son projet professionnel. »
Une mobilité tournée vers le long-terme
Le Master EOPS vise à préparer les futurs cadres techniques des structures publiques et privées et les trois étudiants s’accordent pour dire qu’ils ne se sont pas trompés de cursus : « Le Master est très professionnalisant. Il y a des enseignements très théoriques mais aussi pratiques. On peut mettre en application ce que l’on a appris en cours Même si j’aimerais faire encore plus de terrain ! » explique Nidal. Après l’obtention de leur diplôme, Nidal, Lina et Louay qui tiennent à rappeler que leur pays d’origine traverse actuellement une période compliquée d’un point de vue économique, social et politique, souhaitent rester en France. Ils espèrent bénéficier ici davantage d’opportunités d’emploi et espèrent en trouver un rapidement après la fin de leurs études. Pierre-Marie Leprêtre œuvre en tout cas en ce sens : « Je reste à l’écoute du monde sportif pour présenter aux étudiants du Master les secteurs où l’employabilité semble la plus importante. Actuellement ça recrute dans le sport santé… » L’enseignant ne néglige pas non plus la poursuite d’étude. Certains étudiants pourront poursuivre en doctorat notamment au sein du laboratoire de recherche APERE dirigé par le doyen du Staps, le Professeur des Universités Said Ahmaidi.
La crise sanitaire n’a pas facilité l’arrivée en France ni l’intégration au sein de l’UPJV des étudiants venus d’ailleurs. Nidal regrette de n’avoir pas eu plus de relations avec les étudiants de sa promotion : « Heureusement les travaux en groupe exigés durant certains cours nous ont permis de faire plus ample connaissance. » Lina, elle, reste positive et préfère parler de ce qui la rend heureuse au Staps : « Rencontrer des personnes qui ont d’autres cultures que la mienne c’est ce qui m’aide à m’intégrer. » Le discours positif des trois étudiants libanais ne doit donc pas masquer les difficultés rencontrées par certains. Ce qui est sûr c’est que ces rencontres et échanges sont enrichissants pour tous.
Louay Haidar et Florian Ringuet
Crédit photo : promotion M1 EOPS