BÉNÉVOLAT : Sans bénévoles, la pétanque est sur le carreau
Du 23 au 25 septembre avait lieu le National de pétanque d’Amiens. L’occasion pour des dizaines de bénévoles de donner de leur temps pour la bonne cause.
Chaque année, l’événement réunit des milliers de personnes au parc de la Hotoie. Malgré deux années tronquées par la crise sanitaire, la fête a repris ses droits en septembre dernier et de belle manière. Plus de 2300 boulistes ont joué sur plus de 500 terrains. Une organisation de masse explique David Tonnellier, président de l’ASPTT Amiens Pétanque : « C’est énorme au niveau de la logistique et de la préparation. Il y avait beaucoup de stress. Mais maintenant je dirais que je suis libéré. »
Quelques jours avant la compétition, de nombreux bénévoles ont donné de leur temps pour préparer les installations ou tracer les terrains de jeu. Au total, une centaine de personnes était présente afin de faire vivre au mieux ce National de Pétanque. Le tout dans une bonne ambiance. « Globalement l’atmosphère est radieuse, en plus le temps s’est amélioré. Pour nous organisateurs, pas de pluie c’est parfait. Je dirais que globalement avec les bénévoles, c’est magique, on est en plein boum surtout entre 12 et 14h ! Avec une fatigue positive, je dirais… Et vraiment très heureux de pouvoir revenir après deux ans d’arrêt« , se réjouissait le dirigeant du club durant ce week-end de compétition. Malgré un temps assez capricieux, le concours a pu se dérouler entièrement. Le vendredi, 60 bénévoles ont servi pour les tournois handisport et vétérans. Samedi et dimanche, une quarantaine de personnes s’est ajoutée.
Un sérieux engagement
Sans bénévoles, un tel événement ne pourrait avoir lieu. Entre service, sécurité ou encore logistique, certains ne comptent pas leurs heures, comme Frédéric Le Brun : « C’est mon deuxième National en tant que bénévole et non joueur. Je suis licencié mais je n’ai pas la possibilité de jouer pendant le National car je suis tout le temps bénévole de A à Z, c’est-à-dire plus de quinze jours de préparation. Il faut être présent tous les jours. Il ne faut pas compter ses heures. » Pour un événement d’une telle ampleur, les engagés se lèvent tôt pour assurer au mieux l’organisation, tout en restant solidaires. « Nous sommes là à 6h30 du matin jusque tard le soir. Je m’occupe un peu de placer les gens afin d’avoir plus de facilités pour travailler, comme ça tout se déroule bien dans la journée. Le soir même, si une personne est fatiguée, elle s’en va et on se relaie. Pour moi, il n’y a pas de souci au niveau de l’organisation du National« , ajoute Frédéric. Le responsable de la buvette affirme également que le calme doit rester de mise, surtout à son stand : « Je ne suis jamais stressé et je fais tout pour que les gens ne le soient pas. Car vous savez, au niveau de la buvette, au bout d’un moment dans la journée les esprits peuvent s’échauffer à cause de l’alcool. Il faut toujours rester zen. Et servir les gens correctement. »
D’autres bénévoles ont pu allier jeu et service comme Mickaël Mallet : « Vendredi, j’étais à la buvette et à la caisse. Samedi et dimanche, si je suis qualifié, je participe au Grand Prix masculin. Certaines personnes ont dû être démobilisées à cause de la crise du Covid. Mais cela reprend bien, on dirait. Il y a toujours une bonne ambiance à la pétanque. » En effet, une bonne ambiance facilite toujours l’organisation d’un événement.
Le bénévolat est d’ailleurs aussi une histoire de famille. Marie-Dolorès Tonnellier, femme du président de l’ASPTT Amiens Pétanque, aide son mari lors de la compétition : « Je suis non-joueuse. Je suis bénévole, j’aide à la buvette. Je travaille la semaine. Donc c’est surtout mon mari qui s’en est beaucoup occupé, avec les bénévoles de la pétanque. » Le National de Pétanque a confirmé que les bénévoles étaient précieux pour qu’une fête soit réussie. Le bénévolat reste un acte volontaire, altruiste ou même citoyen. Après deux ans de sevrage à la suite de la crise sanitaire, la bonne humeur était au beau fixe, pour un week-end au parc de la Hotoie d’Amiens qui a visé juste, à nouveau.
Romain Ales
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports